Le Carillon de Rouget – 2012
Millésime 2012
Un millésime tout en contraste.
En effet, si la qualité de nos terroirs du Plateau de Pomerol a permis de produire des merlots absolument étonnants de complexité aromatique et de richesse tanique, les quantités de raisins ont été parmi les plus faibles que nous ayons récoltées depuis une dizaine d’années. Avec 32 hectolitres par hectare, Rouget 2012 sera donc rare mais précieux.
Et pourtant, ce millésime nous a créé quelques frayeurs. Le cycle végétatif de la vigne a débuté pendant une période météorologique compliquée où alternaient pluies et excès de températures (à la hausse comme à la baisse). Il a donc fallu se battre tôt dans la saison contre des vecteurs de maladies telles que l’oïdium ou le mildiou qui ne demandaient qu’à éclore. Un été chaud et sec s’en est suivi, ce qui a eu pour effet de concentrer et d’accélérer la maturité alcoolique, tout en ralentissant la maturité phénolique. Une fois encore, septembre a été déterminant. Les petites pluies du début du mois et le beau temps jusqu’au 10 octobre ont permis aux peaux des raisins de se retendre et aux équilibres acidité/maturité de donner des baies savoureuses et saines.
Avec 14 degrés d’alcool, notre millésime 2012 se situe dans la tranche haute de ce que nous produisons habituellement. Mais grâce aux tanins soyeux et à une belle acidité qui rend le vin croquant et digeste, l’ensemble trouve une harmonie certaine. Nous avons poursuivi notre politique de réduction de bois neuf en ne prenant des barriques que très légèrement toastées afin de laisser la pleine expression du fruit de nos cépages.
Le Carillon de Rouget – 2011
Millésime
2011 a la terrible tâche d’arriver après les mythiques 2009 et 2010. Ne pouvant rivaliser en puissance avec ses illustres prédécesseurs, ce millésime 2011 réussit la performance de subjuguer les dégustateurs en jouant sur un tout autre registre. Le printemps fut très vite très chaud et très sec. Avec des températures d’avril supérieures à 30℃ certains jours, la floraison a été exceptionnelle. Le déficit hydrique a été une constante du millésime, obligeant à repenser la viticulture en laissant les sols mieux respirer et en limitant l’effeuillage. Il fallait garder de la fraîcheur dans le vignoble pour obtenir des raisins à parfait équilibre entre maturité phénolique et alcoolique. C’est à ce jeu que les merlots, dominants sur l’appellation Pomerol avaient le plus à perdre. Mais une fois encore, le terroir du Plateau a pleinement joué son rôle de régulateur. Les vins ont une suavité et une finesse qui ont surpris les plus grands dégustateurs de Pomerol. Même jeune, ce millésime délivre un toucher de bouche extrêmement délicat et très ouvert…
Notes de dégustation
(Dégusté en septembre 2013)
Carillon de Rouget est un vin séduisant avec son nez intense et fruité.
Il est délicieux en bouche avec des arômes de fruits rouges (cerises, prunes) et une acidité parfaite. La fin de bouche est persistante sur des notes de fruits rouges et des tanins soyeux très élégants et rafraîchissants.
Potentiel de garde: 10 ans
Le Carillon de Rouget – 2010
Millésime
2010 est un très grand millésime pour Château Rouget, comparable aux références absolues que sont les 1961 et 1947. La maturité est très régulière. Les acidités et les pH obtenus sont optimaux. Les terroirs ont su s’affranchir des conditions météorologiques pour obtenir un résultat au-delà de toute espérance. La date des vendanges à été difficile à déterminer avec précision, la maturité phénolique étant dissociée de la maturité alcoolique. Il y a eu une volonté de préserver l’équilibre et le fruit pour aller vers plus d’élégance encore qu’en 2009 et en 2005. Au final, la récolte s’est faite en deux temps : elle a débuté le 28 septembre pour les parcelles les plus précoces, et s’est poursuivie après le 10 octobre. Au 15 octobre, l’ensemble de la récolte était au chai avant les dégradations météorologiques.
Notes de dégustation
(Dégusté en septembre 2012)
Le Carillon de Rouget se distingue de son aîné. Plus évident d’approche dans son jeune âge, il possède une structure tannique à la fois élégante et délicate qui séduit immédiatement le palais. Le toucher est soyeux, la bouche est pleine, sans exubérance, la finale est fraîche. C’est un vin d’une grande gourmandise qui, grâce à une jolie acidité, possède une bonne capacité de garde qui s’étend au-delà d’une dizaine d’années.
Le Carillon de Rouget – 2009
Millésime
2009 est une année où rien n’a manqué. Un été caractérisé par un bel ensoleillement, ni trop brûlant comme en 2003, ni trop rare, comme en 2007. Le printemps humide mais sans excès a permis à la vigne de constituer ses réserves hydriques pour toute la saison de pousse. A aucun moment de celle-ci, il n’y a eu d’excès climatiques préjudiciables à la qualité du millésime. La floraison a été très homogène, en un week-end tout était en fleur, ce qui était annonciateur d’une grande année. Le stress hydrique est arrivé assez tard dans la saison, et la véraison a été homogène dans toute la propriété. Les vins sont très intenses, d’une belle complexité, taillés pour une grande garde.
Notes de dégustation
(Dégusté en septembre 2012)
Le vin présente une robe grenat, soutenue. Le nez est très expressif sur des notes de fruits noirs et de réglisse. La bouche est gourmande, marquée par la cerise noire mure, rehaussée de notes d’épices. Les tanins biens fondus lui donnent un côté suave et velouté, typique de Pomerol. Ce vin qui allie opulence et concentration à l’image du millésime, est équilibré par une belle fraîcheur en fin de bouche. Il se dégustera dans les dix prochaines années.